Oyé! Laissez un p'tit commentaire quand vous avez le temps, sinon je vais croire que je suis seul à lire ce que j'écris... un peu démotivant quand vient le temps de réécrire de quoi. Yaaaaaa
Je pars aujourd'hui jusqu'à la fin de la semaine prochaine au Chiapas, avec des amis. On a une semaine libre, la semaine d'anthropologie, alors on en profite...
Le mercredi en revenant, je commence à travailler à la ceramoteca de l'INAH (Instituto nacional de antropologia e historia), je vais classifier une immense collection de céramique maya, histoire d'avoir un peu d'expérience avant de commencer la maîtrise...
Je vais aussi essayer de trouver un organisme intéressant pour y donner du temps chaque semaine, y passer mes vendredis, histoire de me rendre utile.
Je vous en redonne des nouvelles, en attendant je décroche du net jusqu'à la fin de la semaine prochaine.
À bientôt :)
24/10/2009
20/10/2009
Calcehtok (¡y otra semana!)
Le temps passe vite!! Ça fait maintenant plus de deux mois que je suis arrivé à Mérida, et les semaines roulent, déboulent, courent...
Cette fin de semaine, le projet était d'aller visiter les grottes de Calcehtok, les plus vastes de la péninsule; on en a profité pour visiter le site arquéologique d'Oxkintok, impressionnant, et pourquoi pas, d'autres grottes, vantées par une personne rencontrée sur le site...
Donc, samedi dernier, on quitte Mérida vers
9h pour se rendre, avec l'aide d'Eduardo et de la camionnette de ses parents, jusqu'à Oxkintok, à environ 1h30 au sud d'ici. Sortir de Mérida prend la moitié du temps... puis ça roule jusqu'aux temples mayas, situées au coeur de ce qui serait les plus hautes montagnes du Yucatan qui font environ... 300 mètres de hauteur. Et je dis ça selon ce que je me rappelle, mais je crois bien être généreux. Autant dire qu'un trip de vélo ici n'est pas exigeant côté pentes, mais bon, vaut mieux rajouter quelques sacoches remplies d'eau...
Le site d'Oxkintok est extraordinaire en ce qu'il reste des dizaines et des dizaines de temples (ou pyramides pour les non initiés) autour du centre qui restent toujours à fouiller et à reconstituer. C'est assez hallucinant de monter au sommet du plus haut temple et de regarder autour, des champs et des collines parsemées de "bosses" qui sont autant d'autres temples... Après environ deux heures sur le site, on s'apprête à quitter quand un guide local nous invite à aller visiter une série de grottes pas très loin, qui ne sont pas celles qu'on avait en tête mais vu qu'on avait le temps, porqué no...
Première impression: c'est grand, c'est beau, c'est étrange. Le guide nous amène dans la grotte d'Aktun Usil, facile à explorer à pied, en gougounes, la caméra bien en main et sans lampe de poche (voir photo). Pétroglyphes à la tonne, peintures au plafond de l
a grotte (comment ils ont fait?), négatifs de mains (semblables à ceux de la précédente image), fortifications venant de la guerre de razas mais surtout, des fragments de céramique maya abandonnés, partout, en morceaux, complets, mêlés, brisés... Très étrange. J'aurais pu m'en mettre plein les poches, avoir été un peu moins scrupuleux et pas-étudiant-en-archéologie. Bon, j'ai pris un (tout) petit morceau de stalactite déjà brisé, sur le sol... mais rassurez-vous, pas de céramique! Y'a eu assez de pilleurs au cours du dernier siècle pour remplir les musées occidentaux de pièces volées, j'en rajouterai pas.
Le guide nous parle de plusieurs contes et légendes mayas, des croyances locales, de ses croyances à lui; il en vient à parler de formes étranges et de personnes qui apparaîtraient dans les photos prises près des grottes, etc. L'histoire est à suivre plus loin.
Finalement après deux autres heures passées dans cette grotte, on reprend la camioneta pour se rendre jusqu'à Oxkintok-village, où on se paye une bonne bouffe et quelques bières (dans mon cas). Miam.
On repart finalement vers notre destination principale, les grottes de Calcehtok (prononcé "kalketok"); il est 16h00, il se fait tard, on sortira des grottes de nuit car il faut un minimum de trois heures pour y effectuer un tour digne de ce nom. On ne manque pas d'y avoir un accueil chaleureux, quand on rencontre des connaissances de l'université qui en ressortent, complètement (et j'insiste) couvertes de boue, de terre, d'eau, de ce-que-vous-voulez-bien... Morale: on a bien fait d'apporter des vêtements de rechange!
La visite commence!! Le guide distribue ses lampes de poche, je fais mon galant, je distribue les lampes frontales aux autres, une, deux, trois, quatre, huit... il y en a plus. Hon. Allez, je prends la matraque, la grosse, celle qui pèse mais qu'on peut pas détruire, avec un embout vaguement lumineux... porqué no. Ça me protégera des monstres que les autres me disent. Merci, c'est trop gentil.. :)
On marche durant plus de trois heures de 50 à 100 mètres sous terre, dans la boue, dans la terre, dans le sable, dans la marde de chauve-souris... car il y en a, et pas qu'un peu: des milliers et des milliers. À deux reprises, on éteint tout. Le calme plat, mais à un point où ne l'imagine plus, à un niveau que je ne croyais plus exister, sans le moindre bruit de vent, de criquet, de craquement, de voiture... à l'exception des gouttes qui tombent, tranquillement, du toit de la grotte pour former, lentement, des stalagmites.
À l'exception des chauve-souris, ces vampires de l'obscurité, des milliers
d'entre elles que l'on sent nous frôler dans le noir total grâce au mince coup de vent qu'elles font (bien apprécié d'ailleurs dans l'humidité de la place), grâce aux petits cris qu'elles émettent... magique. C'est en ouvrant la lampe de poche et en restant tranquillement en place, près des parois, que l'on réalise comment ces petites bêtes sont bien adaptées: même dans le noir le plus total, à la vitesse à laquelle elles volent, elles réussissent à tout éviter, à ne jamais frapper quoi que ce soit. Même si on s'imagine à tout moment qu'elles vont nous rentrer-dans-face et que ça-va-faire-ben-mal.
Les coquerelles et autres insectes étranges en profitent, eux: ils semblent se délecter des montagnes de marde de chauve-souris, d'où leur présence bien remarquée. Absence, cette fois, elle aussi bien remarquée: moustiques et insectes-qui-piquent. Niet. Faut croire qu'elles font bien leur job, les chauve-souris.
On continue. Gare aux claustrophobes et... aux obèses. Les chemins zigzaguent, s'allongent, rapetissent, disparaissent, au point où il faut à plusieurs reprises carrément ramper entre les roches, le ventre au sol, les coudes qui travaillent et le dos qui se fait râper par la pierre, sur plusieurs dizaines de mètres à la fois, remonter et escalader les parois, entrer dans de minuscules cubicules souterrains où on retrouve... de la céramique maya. Stupéfiant. Pour moi, en tout cas: pourquoi est-ce que l'on voudrait s'isoler à près d'une heure de l'accès le plus proche au grand air, à travers un chemin aussi sinueux, aussi difficile, pour y vivre ou à tout le moins y amener sa bouffe, y faire un barbecue, y manger en famille? Je ne comprends pas, mais je le vois bien. Encore une fois, les mayas anciens me surprennent, et m'intriguent.
Trois heures de pur plaisir, d'étonnement et de découvertes. Un trip de petit gars, pour moi, qui peut fouiller partout et y retrouver plein de trucs qui piquent ma curiosité. Un retour en enfance comme dans la grange de Martin où je fouillais pour essayer de trouver de-quoi-de-vieux, à l'exception qu'ici, y'a pas à chercher très longtemps.
On doit être de retour à Mérida avant 21h30, il est déjà 20h00, on n'a pas visité le cimetière maya, tout près, plus bas, à environ 40 minutes aller-retour... ahhh, on me force à faire demi-tour et je reviens avec les autres, en me disant que je dois absolument y retourner: il y a un tour, le plus extrême, qui dure entre sept et huit heures...
histoire à suivre, assurément. On sort de la grotte, on prend une dernière photo de groupe... et sort une immense lune, éblouissante, en plein centre de la photo, au-dessus de nos têtes, alors qu'il fait nuit noire. Étrange, on nous en a parlé quelques heures auparavant...
Maintenant... la pression se maintient pour débuter la maîtrise en janvier. J'ai un choix à faire et ce, très rapidement, la date limite pour l'envoi des papiers d'admission à la maîtrise en janvier est... le 1er novembre. Tout me tente, c'est
mon problème: j'ai le goût de voyager, d'étudier, d'apprendre, j'ai le goût de rester ici et de continuer à profiter, j'ai le goût de retourner à Montréal et de commencer la maîtrise... aahhh. Les courriels se font plus pressants, plus longs, plus détaillés, plus intéressants...
Sinon, à ceux qui se feraient du souci, du côté des amouraches, tout s'est replacé pour le mieux mais, à nouveau, c'est pas de vos affaires... :)
Donc, samedi dernier, on quitte Mérida vers
Le site d'Oxkintok est extraordinaire en ce qu'il reste des dizaines et des dizaines de temples (ou pyramides pour les non initiés) autour du centre qui restent toujours à fouiller et à reconstituer. C'est assez hallucinant de monter au sommet du plus haut temple et de regarder autour, des champs et des collines parsemées de "bosses" qui sont autant d'autres temples... Après environ deux heures sur le site, on s'apprête à quitter quand un guide local nous invite à aller visiter une série de grottes pas très loin, qui ne sont pas celles qu'on avait en tête mais vu qu'on avait le temps, porqué no...
Première impression: c'est grand, c'est beau, c'est étrange. Le guide nous amène dans la grotte d'Aktun Usil, facile à explorer à pied, en gougounes, la caméra bien en main et sans lampe de poche (voir photo). Pétroglyphes à la tonne, peintures au plafond de l
Finalement après deux autres heures passées dans cette grotte, on reprend la camioneta pour se rendre jusqu'à Oxkintok-village, où on se paye une bonne bouffe et quelques bières (dans mon cas). Miam.
On repart finalement vers notre destination principale, les grottes de Calcehtok (prononcé "kalketok"); il est 16h00, il se fait tard, on sortira des grottes de nuit car il faut un minimum de trois heures pour y effectuer un tour digne de ce nom. On ne manque pas d'y avoir un accueil chaleureux, quand on rencontre des connaissances de l'université qui en ressortent, complètement (et j'insiste) couvertes de boue, de terre, d'eau, de ce-que-vous-voulez-bien... Morale: on a bien fait d'apporter des vêtements de rechange!
La visite commence!! Le guide distribue ses lampes de poche, je fais mon galant, je distribue les lampes frontales aux autres, une, deux, trois, quatre, huit... il y en a plus. Hon. Allez, je prends la matraque, la grosse, celle qui pèse mais qu'on peut pas détruire, avec un embout vaguement lumineux... porqué no. Ça me protégera des monstres que les autres me disent. Merci, c'est trop gentil.. :)
On marche durant plus de trois heures de 50 à 100 mètres sous terre, dans la boue, dans la terre, dans le sable, dans la marde de chauve-souris... car il y en a, et pas qu'un peu: des milliers et des milliers. À deux reprises, on éteint tout. Le calme plat, mais à un point où ne l'imagine plus, à un niveau que je ne croyais plus exister, sans le moindre bruit de vent, de criquet, de craquement, de voiture... à l'exception des gouttes qui tombent, tranquillement, du toit de la grotte pour former, lentement, des stalagmites.
À l'exception des chauve-souris, ces vampires de l'obscurité, des milliers
Les coquerelles et autres insectes étranges en profitent, eux: ils semblent se délecter des montagnes de marde de chauve-souris, d'où leur présence bien remarquée. Absence, cette fois, elle aussi bien remarquée: moustiques et insectes-qui-piquent. Niet. Faut croire qu'elles font bien leur job, les chauve-souris.
On continue. Gare aux claustrophobes et... aux obèses. Les chemins zigzaguent, s'allongent, rapetissent, disparaissent, au point où il faut à plusieurs reprises carrément ramper entre les roches, le ventre au sol, les coudes qui travaillent et le dos qui se fait râper par la pierre, sur plusieurs dizaines de mètres à la fois, remonter et escalader les parois, entrer dans de minuscules cubicules souterrains où on retrouve... de la céramique maya. Stupéfiant. Pour moi, en tout cas: pourquoi est-ce que l'on voudrait s'isoler à près d'une heure de l'accès le plus proche au grand air, à travers un chemin aussi sinueux, aussi difficile, pour y vivre ou à tout le moins y amener sa bouffe, y faire un barbecue, y manger en famille? Je ne comprends pas, mais je le vois bien. Encore une fois, les mayas anciens me surprennent, et m'intriguent.
On doit être de retour à Mérida avant 21h30, il est déjà 20h00, on n'a pas visité le cimetière maya, tout près, plus bas, à environ 40 minutes aller-retour... ahhh, on me force à faire demi-tour et je reviens avec les autres, en me disant que je dois absolument y retourner: il y a un tour, le plus extrême, qui dure entre sept et huit heures...

Maintenant... la pression se maintient pour débuter la maîtrise en janvier. J'ai un choix à faire et ce, très rapidement, la date limite pour l'envoi des papiers d'admission à la maîtrise en janvier est... le 1er novembre. Tout me tente, c'est
Sinon, à ceux qui se feraient du souci, du côté des amouraches, tout s'est replacé pour le mieux mais, à nouveau, c'est pas de vos affaires... :)
14/10/2009
Mérida, Sisal, Dzibilchaltun, Playa del Carmen...
Entre les cours, les travaux et les papiers pour le visa étudiant mexicain, je suis retourné visiter le site de Dzibilchaltun, histoire de le voir au complet (surtout que c'est très près d'ici). Exit donc le cenote, pour cette fois! On a marché le long du sakbej pour rejoindre le Templo de las siete muñecas (image), nommé ainsi parce que les archéologues y ont retrouvé sept petites figurines en plein centre du temple. Ça c'était le dimanche d'il y a deux semaines.
Le vendredi de cette même fin de semaine, je suis allé à un cenote avec le groupe de gringos, qui y allaient faire leur cours de plongée. Comme j'ai toujours pas commencé la pratique (et que j'ai pas payé la palette qu'eux ont payé), j'ai fait du snorkel et de la nage sur place pendant trois heures; mais bon, pour qui est déjà allé dans un cenote, ça vaut la peine de s'y rendre ne serait-ce que pour y sauter une fois et regarder...
Stalactites, stalagmites, poissons, fraîcheur de l'eau (rarissime au Yucatán)... Comme on n'en retrouve que dans cette partie du monde, c'est difficile de s'imaginer tout l'univers, tout l'imaginaire qui existe autour des cenotes. Les superstitions sont très ancrées: plusieurs personnes ne s'y rendent jamais de peur de se faire aspirer vers le fond... alors que tous savent très bien que l'existence même d'un cenote est due à l'infiltration des eaux souterraines, donc que l'eau n'en sort pas, mais y entre. D'un autre côté, surtout chez les jeunes, partir en gang s'y baigner et y passer la journée avec quelques bières est quelque chose de très couru. Il y en aurait des milliers sur la péninsule, alors c'est pas le choix qui manque. Il existerait même des groupes de "chercheurs de cenotes" qui passent leurs temps libres à découvrir certains des cenotes les plus reculés qui soient...
On a sorti tentes, hamacs, serviettes de plage (pour ceux qui, comme moi, n'avaient rien pour y dormir) et bière, on a fait un feu avec le bois de grève et la soirée y a passé. J'ai dormi directement sur la plage. Les servietteux et
Retour brûlé à Mérida, pour une semaine de travaux et examens.
La fin de semaine dernière, je suis retourné passer du temps avec
J'en suis donc rendu là, pelando du dos et des épaules grâce au soleil des derniers jours, hésitant quant à ma date de retour dans le frette et le début de ma maîtrise, débouté par le nombre d'endroits et de trucs à voir et visiter, mêlé comme toujours à travers ces foutues histoires d'amour... mais ça c'est autre chose, vous me verrez pas l'écrire en public sur un blogue, naah...
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